Chelsea

La première fois, c’était un soir de neige. Une enfant qui ne m’avait pourtant jamais vue déboulait l’escalier d’enthousiasme lorsque j’ai ouvert la porte. À quelque temps de Noël, dans la nuit sinueuse de mon retour en ville, j’ai pleuré un peu d’une vie si différente de la mienne.

J’ai échafaudé des plans débiles. J’ai rêvé qu’ils m’adoptent, me couchent dans le sous-sol. Une cabane ? Une niche, peut-être ? J’aurais promis, comme le font plusieurs chansons d’amour fou, de me faire toute petite, de n’être qu’aide et don. J’étais prête à tout offrir pour faire partie d’eux.

Noël a passé et les saisons aussi. J’y suis retournée à différents solstices, apaisée dans mes rêves fusionnels, mais toujours fascinée par ce qu’il me faut bien appeler un foyer.

Un jour d’automne où nous marchions dans les bois, j’ai créé la surprise en parlant de l’enfant que j’aurais certainement. Les gens qui se conjuguent au pluriel ont parfois du mal à comprendre le poids de toute cette singulière liberté.

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