Je suppose qu’on nous prévient. Que dans les livres, sur les sites, dans toutes ces rencontres de préparation que j’ai eues et dans les fêtes d’amis, on vous dit qu’être parent c’est aussi être en tabarnak.
On ne peut pas dire qu’on n’était pas prévenus. Nul n’est sensé ignorer le maudit gros bon sens.
Mais je ne pense pas que personne m’avait parlé d’un engrenage, quelque chose qui se crinque en-dedans et qui fait peur comme une requin des années 80. Quelque chose qui n’est pas si loin finalement de l’autre engrenage, celui qui s’échauffe si on tente de faire mal à votre enfant.
Madame Jumbo pogne les nerfs après des petits criss qui rient des oreilles de son bébé, Dumbo. On la comprend. Et maudites soient les grosses commères qui évoquent l’amour maternel pour aussitôt le discréditer. On la comprend: personne ne rira de ton enfant.
Mais ni dans Dumbo, ni dans Petit ours brun, ni même dans Pat Patrouille on prépare ton enfant à ce que ce soit lui, un jour, le petit criss qui fait crinquer sa mère. Si on voulait le préparer à ça, Dumbo serait moins parfait, Petit ours brun passerait quelques heures dans sa chambre et quelqu’un – cibolle quelqu’un! – finirait par dire à Marcus que ce n’est plus drôle du tout qu’il se casse la gueule encore après 118 épisodes de Pat Patrouille!