Sudbury est remarquable à plusieurs égards. Premièrement, ça sent la roche. Faut jamais être allé à Sudbury pour penser que la roche, ça ne sent rien. Deuxièmement, ils ont un des plus beaux campus qu’il m’ait été donné de voir, avec des points de vue magnifiques sur des lacs de compétition. Troisièmement, leur scène artistique est faite de regards croisés entre les langues et les disciplines, comme on en voit trop peu ailleurs.
Et puis, il faut dire que le lit qu’on m’a donné à l’hôtel, cette fois-là, battait des records de confort. Le genre de lit qui t’oblige à penser ton célibat comme un gaspillage.
Ça m’a rappelé qu’adolescente, dans ma curieuse image de la vie adulte, je rêvais d’avoir un métier qui me ferait voyager partout et un amant différent dans chaque ville. J’assumais mon rêve bizarre. Je m’en étais même vantée dans une quelconque dissertation d’anglais.
J’aurai pas mal voyagé. C’est quand même 50 % de gagner.